Cantates pour Alto
Jean-Sébastien Bach (1685-1750)

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La cantate BWV 170, écrite pour le 6ème Dimanche après la Trinité, fut donnée pour la première fois le 28 juillet 1726. Le texte de G.C. Lehms fait référence à l’évangile du jour. Dans une exécution plus tardive, Bach remplaça l’orgue obligé par un traverso. Chacun des 5 mouvements disposés symétriquement est traité de manière différente. Un récitatif accompagnato en 4ème position répond au secco du second mouvement. Les trois arias présentent une distribution finement variée en fonction de différents caractères exprimés.

La cantate BWV 54 semble avoir été destinée au 3ème Dimanche de Carême de 1714, soit le 4 mars, deux jours après la nomination de Bach au poste de Konzertmeister. Mais il semble qu’elle ne sera jouée que quelques mois plus tard, soit le 15 juillet, Dimanche compatible avec le texte qui traite du péché et de la consolation divine.

La cantate BWV 35 fut créée pour le 12ème Dimanche après la Trinité, en 1726, qui tomba un 8 septembre. Le texte est de Lehms et fait référence aussi à l’évangile du dimanche (la guérison du sourd et muet). Cette cantate en 7 mouvements est en deux parties, chacune introduite par une sinfonia purement instrumentale dans laquelle l’orgue tient la part de soliste. Il est accompagné par les cordes, les hautbois, le basson et le clavecin. Bach fait également appel à l’orgue obligé dans le premier air, un mouvement en forme de sicilienne. Enfin la sinfonia initiale servit aussi de modèle aux fragments de concerto pour clavier en ré mineur BWV 1059.

Programme :

• Cantate BWV 170 «Vergnügte ruh, beliebte Seelenlust», Heureuse paix, bien-aimée joie du coeur
• Cantate BWV 54 « Wiederstehe doch der Sünde», Résiste donc au péché
• Cantate BWV 35, «Geist und Seele wirde verwirrt», L’Esprit et l’âme sont confondus


Jean-Michel Fumas, alto
Anne-Catherine Vinay, orgue obligé
Orchestre de 10 musiciens